Rencontre avec Dr. Riad Salamé
May 31, 2019
En date du 05 Février 2019, le Conseil d’Administration du RDCLs’est réuni avec le Gouverneur de la Banque du Liban M. Riad Salamé. L’accueil était très chaleureux et l’échange très franc et direct.
Lors de cette réunion, le Président Fouad Rahme a exprimé notre compréhension des mesures adoptées par la Banque du Liban afin de préserver la stabilité monétaire, mais il a mis l’accent sur le fait que cette politique a mené à une hausse importante des taux d’intérêt, ce qui a affecté directement les sociétés par, d’une part l’augmentation des charges financières, et d’autre part la difficulté d’obtenir de nouveaux crédits, entrainant une absence d’investissement, donc un ralentissement de l’activité. Nos entreprises souffrent.
Le Gouverneur est conscient de cette situation, il nous a expliqué que les taux d’intérêt ont augmenté du fait d’une part de la hausse des intérêts sur les marchés mondiaux, d’autre part par l’aggravement du déficit budgétaire.
Il nous a promis qu’il va injecter sur le marché de la liquidité sous forme de prêts subventionnés, et qu’il a commencé par un paquet de 500 Millions de Dollars, et qu’il serait prêt à renouveler ce paquet en fonction des demandes. Le Président lui a suggéré qu’il fasse une annonce dans ce sens, ce qui enverrait un signal positif à l’économie, et on a convenu que le RDCL va relayer le message.
Il a insisté sur le fait de voir ce que le débat actuel portera sur le budget 2019 qui devrait comprendre des réformes importantes.
Nous l’avons informé de nos rencontres avec les députés, initiative qu’il a fortement salué, en disant que c’est exactement ce qu’il fallait faire.
Il est confiant quant à l’avenir, il ne voit pas de hausse supplémentaire des intérêts et ni aucun risque monétaire pour l’année 2019. Si les réformes ont lieu, les intérêts pourraient même baisser.
On a convenu de rester en contact et on a même évoqué la possibilité d’organiser une table ronde au fur et à mesure de l’évolution des tractations sur le budget et les réformes.
Finalement, il nous a informés qu’il était à Bruxelles et qu’il a rencontré les dirigeants européens qui lui ont reconfirmé la disponibilité des fonds pour CEDRE, et qu’ils étaient déterminés à financer les projets d’infrastructure au Liban. Selon ses estimations, le Liban pourrait recevoir 1,5 à 2 milliards de Dollars par an, ce qui serait très bénéfique pour la situation monétaire du pays.